EVENT #2 - Once more, under the spell !

La réception commençait à vraiment taper sur le système du Métamorphe, tellement de monde en un seul endroit, autant de possibilités que ça parte en vrille à tout moment. On ne pouvait pour autant lire aucune trace d'anxiété ou de stress sur le visage de l'ancien soldat ni sur son attitude.

Il était sur le point de se retourner afin de signaler son envie de partir avant que ça ne dégénère lorsque le propriétaire de ce palace décida enfin a apparaître avec son discours de bienvenue. Plus le temps passait, moins Vaughn aimait cet endroit. Pour autant son Alpha et son bêta semblaient eux prendre leur marque petit à petit, il devait se détendre, "tout va bien se passer" était la seule phrase qui tournait en boucle dans son esprit.

Trisha manifesta son envie de pénétrer dans la pièce suivante s'en suivit un mouvement des trois compères. Alors qu'ils étaient en mouvement Vaughn se raidit d'un coup, le fait qu'il y ait des "pommes de sang" ça il s'en battait un rein d'une manière impériale, mais une odeur familière arriva à ses narines. Elric était ici, il le chercha alors des yeux afin de voir ce qu'il faisait ici, l'infirmier au fond de lui priait pour que ça soit une erreur, malheureusement non il aperçut au loin sa petite tête de con. Mais qu'est-ce qu'il fout ici ? Vaughn avait déjà fort à faire avec sa meute qu'il devait maintenant se soucier du jeune homme. Il semblait accompagné par une ravissante jeune femme, qui ne s'était pas encore jetée sur sa carotide ou d'autre endroits que ces sangsues que l'on nomme vampire aiment planter leurs crocs. Le calcul était vite fait dans sa tête, la meute avant tout, mais si ça dérape il donnerait tout ce qu'il a pour pouvoir venir en aide au jeune homme et sa "copine" ?

C'est l'appel à la boisson de Trisha qui sortit l'homme de main de ses pensées, il s'exécuta alors et partit en quête d'une boisson pour la jeune demoiselle au bord de la déshydratation. Il harponna alors gentiment un des serveurs et lui prit deux coupelles de champagne, mais à son retour Lucian partit quasiment simultanément afin de rejoindre et de discuter avec d'autres métamorphes plus loin, laissant sa sœur seule, bah bravo le grand frère qui abandonne sa cadette au milieu d'inconnu et maintenant le barman avait un verre de trop dans les mains. Il remit alors la coupelle qu'il avait en trop sur une table non loin avant de se rapprocher à vitesse grand V de la belle brune.

Il lui tendit alors le verre, en espérant qu'elle aime le champagne, et dit avec un sourire charmeur et un peu taquin:

"Un verre de champagne pour sa seigneurie !"

Elle étouffa un rire, puis une fois qu'elle eut le verre en main il tendit son bras vers son Alpha.

"Si vous voulez bien me suivre, j'ai repéré un endroit plus calme et avec des hors-d'oeuvre non loin afin de vous sustenter Madame."

Il avait prit une sorte d'accent de vieux majordome anglais avec un balai coincé dans le fondement, histoire de détendre l'atmosphère et faire sourire celle qui était devant lui.

Je n’en reviens pas. Un connard a osé mettre despacito sur le jukebox et se met à charmer sa meuf. Je peux bien laisser passer ça, même si ça me fout en rogne. Mais alors quand il s’est étonné de voir qu’il y avait whitle de Flo Rida, j’ai avalé mon verre d’un trait, me suis levé faisant tomber mon tabouret pour me diriger vers lui. Bizarrement, il s’est figé sur place. Je lui ai broyé la main pour en extirper ses cent et l’ai repoussé en ignorant son hurlement de douleur. J’ai glissé la pièce dans la fente et… Oh ça c’est bon… Tush de ZZtop. Classique. Soft. Juste ce qu’il me faut. A peine ai-je sélectionné la piste que je me tourne vers le taulier, ou plutôt son canon scié qui parle de lui-même : il veut que je me tire. D’un sourire narquois, je voulais négocier assez pour m’approcher de lui et lui arracher des mains mais le destin en a choisi autrement. Et ce destin a un foutu nom : Brianna.

Les yeux vers le ciel je laisse mes mains retomber au bout de mes bras et l’ai suivi. Elle m’a enfilé cette chemise, cette veste de costume, cette cravate et elle a même failli tenter de me faire changer de pantalon. Pour sûr qu’elle a fait demi-tour quand je lui ai proposé de défaire elle-même la ceinture. C’était déjà ça de gagné : j’ai gardé mon jean. Et mon gilet en cuir dans la main. Je l’ai chouré : je le garde.

On marche. Sérieux. On marche. J’ai chouré une bécane et on marche. Ce qui me fait forcément traîner des pieds. D’autant plus que je profite d’être derrière elle pour défaire ma cravate, lui faire un doigt dans son dos, ôter ma veste et la remplacer par mon gilet pour retrousser les manches de la chemise et garder le col entre-ouvert. Et elle me fait un sermon comme quoi je garderai ma cravate ? Pour sûr que je vais la garder et en mode débrayée ! “ T’inquiète, bébé, je vais pas la jeter. ” On arrive devant une immense baraque que j’avise du coin de l’œil en sifflant “ Mazette ! Je n’aimerai pas faire le ménage là-dedans ! ” dis-je en gravissant les marches, toujours derrière Brianna. J’espère qu’elle ne va pas se rendre compte de mon accoutrement trop tôt. Trop tard, elle me regarde. Et voici qu’elle me parle des bonnes manières, que des gens puissants sont là et qu’ils peuvent m’écraser.

Soupirer ? Pour sûr que je le fais ! J’ai chouré un beretta à l’autre connard et je n’ai même pas eu le droit de le prendre ce soir. “ Compris, chef, je me contenterai d’agir comme au tribunal : je ferme ma gueule, trouve une place et m’assoit en mangeant des toasts à tout va. On peut y aller ? J’ai hâte de voir si mon frère chéri est là ! ” Mon regard soutenu atteste de mon impatience. Elle a quoi à me dévisager ? Je saisis ma cravate entre deux doigts et lui montre “ Calme toi, je l’ai gardé ! Si y faut étrangler quelqu’un ce sera plus pratique que ma ceinture ! ” J’avance vers les portes, attendant que Brianna fasse bonne impression aux portiers pour qu’on entre. Chez elle, bonne impression doit rimer avec « montrer un bout de cheville ! » Oula la que c’est cochon ! Marie-Chantal va!

Attendant son consentement pour franchir la porte, je me retrouve bien malgré moi plaqué au mur, soulevé du sol et incapable de parler à cause d’une main me serrant la gorge. Oh… Elle va me rouler une pelle j’en suis sûr. Même si le fait qu’on entrave ma liberté d’expression de la sorte ne me plaît guère, elle a deux arguments de poids qui -grâce à la hauteur- me laisse un peu plus visualiser leur taille. Je peine à me concentrer sur sa voix tant j’ai des pensées impures. Oh pardonnez moi seigneur car j’ai pêché. Mais en même temps, Brianna doit être sacrément sexy sous cette robe… Bon, pigé, elle n’aime pas mon humour. L’habitude de croire que je suis le petit caïd ? Euh… Ouai mais avant mon flingue marchait sur les gens. J’ai pigé, j’suis qu’un caca dans un monde de types dont l’égo est tellement surdimensionné qu’ils se prennent pour des dieux.

Et elle répète ce que je me suis dis mentalement, génial… Elle me repose au sol. Je fais craquer mon cou, la laissant remettre en place mon col et ma cravate. Je jette un œil a la porte comme si j’allais percevoir ces créatures dont elle parle. C’est bête, hein ! Mais ça me ferait chier que mon frère soit dans cette pièce au final. Ce couillon arriverait sans aucun doute à se faire massacrer juste en jouant de sa maladresse. Elle me demande si nous nous comprenons, ce qui attire de nouveau mon regard sur elle. Elle peut lire dans mes yeux que oui, j’ai pigé le message. Mais si elle croit que je vais l’émettre verbalement… “ Ne t’en fais pas ! J’ai compris ! Tu cherches une excuse pour établir un contact physique, premier d’une longue série d’ébats sexuels et autres fanfaronnades nuptiales. Suffisait de le dire, tu sais ? ” Un sourire en coin se forme sur mon visage.

Mais comment ressentir la peur ? Comment y faire face alors que depuis ma plus tendre enfance, je n’ai que ça comme émotion à ressentir ? La peur de se faire chopper, la peur de se faire engueuler par le vieux et recevoir d’autres coups de ceinturons, la peur de n’être qu’une merde et de disparaître comme une merde au fin fond d’une chambre de motel après avoir servi de casse-croûte à un vampire… Et j’y ai toujours fais face avec un humour décalé. Je n’y peux rien si je ne suis pas un de ces faiblards qui chialent dés qu’ils font face à une difficulté. J’ai un caractère de merde, je sais. Je vais sûrement m’attirer des emmerdes tôt ou tard, je sais. Mais putain, ce que j’ai peur ! Et ça j’aime ! Parce que sans la peur, la pompe à adrénaline ne marche pas vraiment… Enfin… ça marche dans mon nouvel état ?

Cette petite introduction de soirée me donnait uniquement envie de faire demi-tour et de me perdre en ville pour le reste de la soirée. Je détestais le fait que Lizbeth m’ait envoyé ici. Je me fichais presque des conséquences de mon départ. Et clairement, sur le moment, je me foutais totalement de traiter Lyanna correctement vu la manière dont je venais de lui parler. Pourtant, elle ne sembla pas en tenir rigueur. Ce qui sembla me couper un peu dans la colère. Après tout, j’étais en train de m’énerver pour une histoire vieille de centaines d’années dans laquelle un pauvre type n’avait même pas été capable d’avouer ses sentiments à cause d’une histoire d’argent. Je serrais tout de même la mâchoire lorsqu’elle me demanda ce qui se passait. Si elle savait…

Ce n’est rien.

Comme je l’avais déjà fait il y a plusieurs années, je ravalais mon histoire pour la faire taire. Histoire de me plonger une nouvelle fois dans mon travail. Et pour aujourd’hui cela commençait avec cette foutue soirée. De toute façon, même si je l’avais voulu, je n’aurais pas pu m’ouvrir à elle puisque notre hôte avait brièvement fait son entrée pour lancée les festivités avant de disparaître… Charmant. Et avant même que je n’ai eut le temps d’ouvrir la bouche, la rouquine posait le doigt sur ce qui dérangeait vraiment dans les paroles de notre hôte. Des « pommes de sang vêtues de rouge »… Pendant un instant, j’espérais vraiment à un humour vraiment pourri et de voir des vrais pommes (le fruit) avec un drapé rouge. Il n’en était bien évidemment rien.

Moi non plus… Mais nous sommes en sous-nombre pour commencer à taper publiquement du poing sur la table.

J’essayais de chercher du regard quelqu’un sur qui je pourrais taper pour cette idée tordue, mais pour le moment les invités se contentait de s’embarquer dans la salle de réception. Je proposais mon bras à Lyanna, à moitié pour pardonner mon comportement, pour nous joindre nous aussi aux autres invités. Il ne me fallut pas bien longtemps pour saisir le bras d’une de ces fameuses pommes de sang qui passait par là. ( @Jehan Takarai )

J’ai cinquante dollars pour toi si tu me trouves un verre de whisky sans glace.

J’étais probablement un peu trop sec avec lui, mais pour lui prouver que je ne rigolais pas, je sortis un billet de ma poche pour le lui montrer avant de le ranger dans la poche au niveau de mon torse. Probablement très cher payer pour un verre d’alcool, mais il serait peut-être plus enclin à nous mettre dans la direction de son employé.