Le courant passe bien entre nous [Elric & LsD]

Elric semblait comprendre que je n'aime pas tourner autour du pot même si j’aimais bien les mise en scène, vous pourrez en demander des nouvelles à Lyanna, il ne semble pas plus énervé que ça de ce douloureux souvenir qu'était les douches de la prison et semble même ouvert à la discussion, malheureusement pour lui je ne suis pas psy et encore moins psy pour ancien taulard. Il s'intéresse à ce qu'il devait voler, enfin ! Ce n’était pas trop tôt ! Les deux neurones qui lui restaient semblaient enfin avoir fait une synapse pour que la lumière semble enfin en jaillir ! Je reprends alors :

- C'est un vieux bouquin qui a une grande valeur. Il sera gardé dans une ambassade dans quelques temps. On fera diversion pendant que toi tu t'introduiras tranquillement et tu nous ramèneras ce fameux bouquin. Si tu fais les choses bien sans te faire chopper, tu pourrais même être récompensé.

Certainement pas de la manière dont il pense mais en soit c'est une récompense. Je souris alors et je prends une position un peu plus confortable car je commençais sérieusement à avoir mal au cul a force de ne pas bouger sur ses chaises de merde. Je réfléchissais un instant au pourquoi on devrait prendre un mec aussi peu sûr que lui, certainement pour pouvoir dire qu’il n’a rien à voir avec nous ? Ou pour qu’il puisse passer la sécurité des Néphilims sans problème certainement … Je ne sais pas, je ne suis pas le cerveau de l’opération, seulement le bras armé qui devra faire diversion pour lui donner une fenêtre de tir durant laquelle il devra voler le livre et s’enfuir avec.

On y arrive c’est pas trop tot. Enfin j’ai l’impression que je suis pas encore sous la douche avec ma clope et ma bière. Je me sens pas encore assez crevé pour accepter de me la faire mettre a l’aveugle juste pour qu’il se barre. J’écoute avec autant d’attention que je peux son truc. C’est trop simple pour que pulse pas l’embrouille a plein nez.  Et j’aime pas le « je pourrais être récompenser » perso j’aime pas mouiller le t shirt sans être sur du paiement.

« Une ambassade ? Rien que ca ? Pour un bouquin… ca pu la merde ton truc.»

Si on oublie que c’est pas rassurant qu’ils n’aient pas déjà le livre, soit ils ont pas de pognons, soit c’est un de ces machins invendable que je ne saurais pas refourguer si je reste avec sur les bras, le fait qu’il me demande a moi de cette façon ca rassure pas.

« Tu t’es fait rembarrer par combien de mecs avant de venir t’échouer ici ? Sans deconner mec, si tu me parle pas chiffre et que tu me dis pas quelle ambassade, je sens qu’on va pas rester copains longtemps toi et moi. Parce que je ne veux pas te faire bander pour rien, mais aucune chance que je risque le derche pour tes beaux yeux. Et je pense que tu peux faire le tour de la place, t’aura pas de meilleure réponse. »

J’ai une gueule a signer un truc a l’aveugle et a m’engager sans savoir ? Sans rire ? Oui je m’en branle du bouquin, je suis pas payé pour juger. Il veut des photos de vieille a poil ou un tchoupi a la mer collector, c’est son problème, du moins, tant qu’il raque.

« alors on va passer sur ta façon de demander les choses qui doit en crisper plus d’un… et aller direct dans le truc : combien et ou ? »

Prenant de nouveau place avec lui j'essaie de calmer la partie de moi qui a une folle envie de fracasser sa petite gueule d'ange. Il semble surpris par le fait de voler une ambassade, je ne savais pas quel mot utilisé pour décrire ça et de toute manière moins il en sait, mieux il se porte. Il me demande le nombre de gens qui ont refusé mon offre, pour le moment à 0 et j'espère que ça restera à ce niveau. Je reprends alors ses mots :

- Allons direct au "truc", tu rembourses ta dette d'un seul coup envers mon patron. Et si tu te débrouilles bien tu auras même le droit à un bonus. Et quand je parle de bonus, je parle d'information sur celui qui a refroidi ton défunt tuteur.

Je pense qu'il y a de quoi l’appâter, mais je vais soulever un point pour qu'il comprenne mieux pourquoi on le choisit lui et pas un autre. Je reprends alors ma contenance et me rhabille avant de lui dire :

- Si on te choisis toi, Elric Dundregann, petit merdeux de ton état. C'est parce que tu n'es pas lié à mon patron de manière directe, pas comme ta copine qui était ton ex-coloc. Donc si tu te fais choper, à part dire qu'un black est venu te proposer un deal tu ne diras pas grand chose gueule de burrito desséché. Tu comprends mieux pourquoi on te choisit toi maintenant ? Car si tu refuses, c'est entre quatre planche que tu repassera la pas de ta porte.

Il était témoin et maintenant au courant du plan. Puis refroidir un type comme lui ne me fera pas chialer.