Un bar presque fermé [Alizea & Vaughn]

Un bruit d’embrochement et de giclure se faisait entendre subitement et semblait terminer son chemin à l’extrémité de celle-ci. Puis un deuxième tout aussi puissant et carnassier, par une force plus qu’assurer. Et enfin un troisième, telles des balles à feu qui ne cessaient de s’arrêter pour ôter ce qu’il y avait de plus précieux au monde, la vie. Un corps se fracassa à terre, laissant vue à trois trous béant au niveau de l’abdomen, bientôt inonder par une mare de sang malsaine. Une silhouette encore debout se tenait près du malheureux cadavre, une grande silhouette même, vêtue d’un simple peignoir blanc comme neige, révélant ainsi les formes d’un corps de femme. Elle semblait observer son travail, sa main droite ensanglanté tenant l’arme blanche en question. Vous l’aurez facilement deviné, il s’agit de l’audacieuse Mäkinen. Face à cette scène, la jeune femme était d’une sérénité sans nom, une véritable source de plaisir s’était envahie d’elle à l’instant où cet homme rendit l’âme. Elle ne l’avait tué pour presque aucune raison qui plus est, mise à part que ses deux êtres un peu plus tôt avaient profité d’une nuit torride digne de ce nom. C’était un homme d'affaires d’une trentaine d’années lui aussi, sans amis ni famille, il ne manquerait pas à grand monde. Dès qu’elle eut fini de contempler son travail, elle retira délicatement le seul tissu qui recouvrait son corps de porcelaine à terre afin de se mener vers la salle d’eau presque avec grâce afin de s’accorder une douche chaude bien mérité.

Une heure du matin était passé et la blondie n’avait pas encore la tête à se reposer. Ce qui venait de se passer n’avait fait qu’augmenter son désir de sortir et peut-être même rencontrer d’autres habitants de la Nouvelle-Orléans… Une fois prête, elle nettoya son poignard en argent qu’elle avait laissé dans la cuisine et profita au même instant de se diriger vers le coffre-fort du monsieur. Ce crétin avait tellement été droguer et hypnotiser par la demoiselle qu’il avait révélé le code d’une partie de sa richesse, au grand bonheur de la tueuse. Une bonne somme d’argent avait été conserver au fil des billets qui s’accumulait dans un sac prévu à cet effet.

En sortant de l'appartement, Alizéa ne prit même pas la peine d’observer une dernière fois sa nouvelle victime et claqua la porte. À l’entrée du parking, elle rangea ses gains dans le coffre et s’amena vers le centre-ville. Elle avait déjà une idée de se rendre dans un bar qui l’attirerait spécialement. Arrivé à destination, la blondie marcha d’un pas mesuré sur les ruelles et notamment sur les rues de la soif, les mains dans les poches, un léger sourire en coin. Plusieurs bars défilaient devant elle et certains fermaient déjà leur porte, cependant, cela ne ralentissait guère ses projets après plusieurs minutes d’observation, la Finlandaise trouva enfin un endroit qui semblait lui convenir. Le bar semblait fermer ses portes lui aussi mais elle s’en fichait sur le moment et entra, accompagnée de quelques lumières colorées sur son visage. À peine rentrer, une odeur familière fit son apparition, celui d’un Métamorphe qu’elle avait rencontré auparavant. En effet, lorsqu’elle s’approcha du comptoir, elle reconnut le beau brin aux yeux bleus derrière celui-ci, une sacrée coïncidence. En observant le serveur qui semblait être seul, la Féline s’asseyait avec légèreté sur l’une des chaises hautes face à lui.

- Volontiers, Répondit-elle, le sourire aux lèvres avant de se débarrasser de son long manteau noir, dévoilant ainsi sa tenue du soir aux couleurs tout aussi sombre. Quel heureux hasard que de se revoir.